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Jean-Christophe Barbier - dit "Zeb"- créateur de mobilier contemporain en métal
(
http://barbier.creation.free.fr/Site/index.htm ) , et Sylvie Léonard seraient heureux de vous accueillir à l’exposition «rétrospective»
YVAIN BORNIBUS • AVANT LE DÉPART
Vernissage le samedi 15 mai 2010 à partir de 16 h
L’exposition sera ouverte les vendredis, samedis et dimanches de 16 h à 20 h
ou sur rendez-vous les autres jours (04 75 59 84 59), jusqu’au dimanche 13 juin 2010
à l'Atelier J.C. Barbier, rue des Limouches à Peyrus - 26120

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Yvain Bornibus
Né le 3 novembre 1952 à Tourcoing, dans le Nord.
Bref passage aux Beaux Arts de Lyon en 1972.
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Parallèlement à une activité de graphiste, dans le cadre associatif, dans l’imprimerie, la publicité ou l’édition, a toujours été en contact avec le milieu artistique comme commissaire d’exposition, galeriste ou directeur d’une fondation internationale accueillant des artistes en résidence.


Une exposition particulière


Arrivé à Peyrus, il y a plus de vingt ans, je sortais d’une longue période de production graphique : illustration, dessin, peinture, gravure.
Puis, la vie familiale et les responsabilités professionnelles ont rendu mes séjours à l’atelier plus épisodiques, m’obligeant à une réflexion et à un investissement différent. L’envie de tirer le meilleur profit de ces moments privilégiés compliquait le travail. Mais lorsque le besoin de peindre devenait plus fort que ces obstacles, je m’y suis abandonné sans souci de produire des œuvres pour les montrer mais avant tout pour répondre à une nécessité impérative qu’il serait un peu excessif de qualifier de vitale mais qui m’aurait beaucoup perturbé si je n’avais pu la satisfaire.
Hormis deux expositions, en 1999 à la galerie Blanche en compagnie de Philippe Boïko et en 2009 chez Jean-Christophe Barbier, dans lesquelles j’ai montré des paysages du Vercors, (que je considère plus comme un exercice d’interprétation permettant d’affiner la pratique de la discipline, que comme un travail de création proprement dit), le fruit de ce travail est resté privé.
AVANT LE DÉPART prochain à plus de mille kilomètres d'ici, je souhaite profiter de l’invitation de Sylvie Léonard et Jean-Christophe Barbier, pour jeter un regard rétrospectif sur quelques œuvres jamais montrées, réalisées au cours de cette longue période.

Des plaisirs variés

Dans des directions variées, ces travaux sont le reflet de préoccupations plus personnelles. Certains sont comme des soupirs de soulagement permettant à l’inconscient de se relâcher, d’autres témoignent de démarches plus réfléchies, en relation avec mes influences et mes préférences, d’autres enfin prétendent fixer des sentiments que je ne me sens pas capable d’exprimer autrement.
Cet éclectisme reflète une sensibilité particulière à la diversité de la peinture. Venue dès l’enfance dans la solitude des salles de musées où, après l’école, j’attendais mon père, conservateur.
Les tableaux qui m’entouraient nourrissaient mes émotions, mes sentiments, mon imagination et mes interrogations.
En peignant moi-même, sans doute ai-je cherché à retrouver l’adéquation parfaite entre les états d’âme exacerbés de l’enfance et cet écho qu’ils rencontraient dans le monde de la peinture, plus dense, plus concentré, plus raffiné, plus varié que le monde réel de mon entourage quotidien.
Toutes les pensées confuses, les sentiments obscurs, contradictoires, troubles dont je me sentais le jouet, se cristallisaient sur la toile des tableaux en scènes choisies, contrôlées, lisibles, dominées par le métier et le talent des peintres, qu’ils soient figuratifs ou abstraits, anciens ou modernes .


La précieuse compagnie des tableaux

Beaucoup d’entre-nous cherchent à surmonter les tensions entre le sentiment intime de leur être et les aléas de la vie sociale, par la médiation d’une passion : musique, littérature, danse, chant, sport, ou quelque activité que ce soit dans laquelle ils trouvent un épanouissement, se sentent exister plus fort, plus complètement que dans le travail ou les tâches nécessaires à la vie quotidienne.
La peinture fut toujours pour moi, sinon la preuve, du moins l’espoir qu’il était possible de comprendre le monde, de s’y accorder sans qu’il perde de sa complexité, sans trahir son mystère, une façon d’en profiter plus intensément.
Je n’ai pas la prétention de croire que le simple fait de regarder mes tableaux permette de partager ce sentiment. Ils ne sont que des traces de cette expérience et le mieux que je puisse attendre est qu’ils jouent, pour quelques personnes, un rôle comparable à celui qu’ont joué pour moi certains tableaux, à certains moments.
Un tableau qu’on a chez soi, c’est une compagnie silencieuse qui peut attendre ces moments aussi longtemps que nécessaire pour qu’ils adviennent. Il faut juste qu’il soit là.
Et, en définitive, le plus important dans un tableau, c’est ce qu’il devient pour celui qui le regarde.
Yvain Bornibus.
Mars 2010